Pas besoin d’aller bien loin pour trouver des traces du retour du castor européen en France !
Sollicité par le comité Départemental de Canoé Kayak lui-même contacté par le GRIFS (Groupement de Recherche et d’Investigation de la Faune Sauvage) le SPUC kayak est venu apporter son soutien à la campagne de recherche de castors sur la Nive. Ces animaux ont été réintroduis en Espagne début des années 2000 puis se sont dispersés remontant parfois les vallées pyrénéennes jusqu’à franchir les cols et se retrouver en territoire français. N’étant pas nuisible et ancien habitant de nos régions, il retrouve donc sa place dans la région. Le castor est un bel animal pouvant mesurer jusqu’à un mètre quarante et peser quarante kilogrammes. Il ne se nourri que de arbustes sauvages le long des cours d’eau et a même tendance à protéger les berges. Il fait d’ailleurs parti des espèces protégées par l’Europe.
Ce mardi 18 février, nous étions donc une dizaine, kayakistes et scientifiques répartis sur 7 bateaux de Cambo jusqu’à Villefranque sur la piste des castors que le GRIFS suit depuis quelques années.
Il nous a fallu suivant un protocole scientifique, explorer les berges le long de cette bonne dizaine de kilomètres à la recherche d’indices de son passage ou idéalement de sa présence. Contrairement au ragondin, ce ne sont pas ses excréments qui vont être significatifs fait de sciure, et produit dans la rivière, ils généralement immédiatement dispersés donc introuvables. Les traces de dents sont plus probantes sur les arbres habituellement à cinquante centimètres du sol, bien marquées des deux incisives bien larges. Puis il y a les crayons, restes de jeunes troncs, taillés à cette même hauteur, à la façon des crayons à papiers aiguisés au couteau. Nous avons démarré vers 10h du matin, une pause repas au stade de Xopolo à l’entrée d’Ustaritz et une arrivée plus de 3 heures en retard sur le planning vers 19h30 à la guinguette de Villefranque. Le temps de se changer, de faire les navettes de voitures et bateaux, c’est vers vingt et une heure trente que le matériel était rangé et il restait encore deux heures de trajet à la conseillère départementale pour rentrer chez elle.
Le bilan de la sortie fut tout de même des plus intéressants de part la navigation en continue sur ce tronçon, coupé de plusieurs barrages, pas tous aménagé de passes à bateau correctes, demandant de débarquer plusieurs fois. De part aussi l’intérêt environnemental d’une telle sortie, avec le côté fortement positif de l’observation animale et le côté triste de la pollution par les plastiques de toute nature parfois déposés à plusieurs mètres du niveau de l’eau actuel par les crues.